J’ai eu la chance de vivre deux expatriations en Asie, deux aventures professionnelles, familiales et culturelles passionnantes ! Compliquées aussi, car chacun doit y trouver son compte : le conjoint qui a abandonné son job pour suivre, et les enfants qui doivent reconstituer leur écosystème scolaire et amical. J’avais aussi souvent entendu « le retour sera difficile » … Or c’est une très juste mise en garde !
Effectivement, l’expatriation nécessite souvent une implication professionnelle à 200 %. Dans mon cas, il s’agissait de diriger la filiale du groupe en Asie, de saisir l’immense potentiel du continent avant la concurrence, de construire deux usines, etc … avec peu de soutien à l’autre bout du monde. Engagé à fond dans cette mission, j’ai largement déconnecté de mon réseau français pendant plusieurs années.
De retour en France, je suis resté dans ce groupe pour mettre sur pied sa politique RSE, et comme ce job me passionnait, je me suis à nouveau totalement impliqué, sans prendre le temps de reconnecter avec mon réseau.
Advient ce qui arrive fréquemment : j’ai dû quitter l’entreprise … à 57 ans. Et ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai cherché à élargir mon réseau en rentrant dans la communauté Oudinot. Bien m’en a pris car la multiplication des contacts, dans un esprit d’entraide, la qualité de ses membres, ses nombreuses propositions de rencontres, d’ateliers, de formations … m’ont été très précieuses !
En réalité, le réseau est encore plus vital pour les expatriés de retour que pour des cadres restés en France, car il faut le reconstruire, rattraper le temps perdu, s’ouvrir à de nouvelles opportunités, continuer à apprendre, etc. Avec le recul, je suis convaincu que le Réseau Oudinot est une chance à saisir dès le retour, en anticipation des changements professionnels à venir.
Christophe Bernard Bacot, Directeur des Opérations chez AllSun